Historique de la maison par Sr Madeleine Bouttier

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Génèse du projet 

Non sans difficultés, mais petit à petit, le projet des Sœurs de Bon Secours a pris forme et, à la fin de l’année 1975, un courrier de Monsieur Morosolli  annonce que le projet est adopté par le Conseil d’Administration de l’Association Notre-Dame de Joie qui en assurera la gestion.

Dès 1976, plusieurs congrégations manifestent leur intérêt pour ce projet et retiennent des chambres pour leurs sœurs : les Petites Sœurs Dominicaines (Orléans), les Sœurs du Cœur Immaculé de Marie (Chartres), les Sœurs Auxiliatrices (Paris) depuis 1978, les Sœurs Marie Réparatrice (Strasbourg). Et… les Sœurs de Bon Secours (Chartres) qui ont l’avantage de rester chez elles.

Ouverture

Ainsi, le 3 janvier 1977, s’ouvre au 5 bis rue de la Croix Jumelin, à Chartres, la Maison d’Accueil Notre-Dame de Joie, maison de retraite inter-congrégations, classée en foyers-logements, pouvant accueillir 50 sœurs. Belle aventure pour les religieuses venues de régions différentes qui, petit à petit, font « leur nid ».

Pour les résidentes, les journées étaient rythmées par des services dans la maison (épluchages, accueil, salle à manger) mais aussi par de multiples activités dans la ville et, bien entendu, par des temps forts ensemble : l’eucharistie, les offices du matin et du soir, les repas, des animations spirituelles et de loisirs.

Ce que j’ai entendu moi-même, il y a 7 ans lorsque je suis arrivée, c’est à la fois la vie communautaire forte de chaque congrégation et le fait d’être une grande communauté.

Le 3 mars 1977, un aumônier est nommé. Ce fut apprécié de toutes pour leur vie spirituelle et sacramentelle. Que de richesses partagées sur le plan humain, spirituel ! Quel enrichissement de vivre l’Evangile dans le respect des différentes spiritualités ! Quel dynamisme pour vivre fraternellement le quotidien avec ses joies, ses souffrances dues à la maladie, à l’âge !

De la maison de retraite à l’EHPAD

En 2008, l’établissement devient EHPAD. Aussi, très vite, les nouvelles normes l’ont rendu non conforme. Alors… que faire ? Un autre projet est étudié où se décide la construction d’un nouveau bâtiment dans le parc des Sœurs de Bon Secours.

Le 30 juin 2010, l’EHPAD Notre-Dame de Joie ouvre ses portes au 12 rue du Docteur Baudin.

Progressivement, des laïcs sont acceptés dans l’établissement pour répondre aux exigences du Conseil général et tenir compte de la réalité de la vie religieuse.

Depuis quelques années, des moniales nous rejoignent : clarisses, carmélites, cisterciennes. Autre visage de la vie religieuse avec toutes ses richesses et son dynamisme. Vivre ensemble dans le respect des différences est peut-être le défi pour aujourd’hui.

Aujourd’hui et demain

Bien sûr, la vie en EHPAD ne ressemble pas à celle des premières années. Les résident(e)s, plus nombreux, sont maintenant de plus en plus dépendant(e)s, les contraintes administratives et l’organisation de la maison plus lourdes. Le personnel soignant est beaucoup plus important. Les services d’animation, soins à la personne (gymnastique, coiffeur…) sont assurés.

Les résidentes « sœurs » accueillent bien les nouveaux résidents laïcs. Dans cette maison, demeure le désir de maintenir un climat fraternel d’entraide. Un bon lien, établi entre responsables de congrégation, y contribue. Le diocèse peut encore envoyer un prêtre pour célébrer l’Eucharistie, deux à trois fois par semaine. C’est tout un « esprit » auquel nous tenons.

Les années passent, les modalités changent, l’essentiel demeure. Il s’agit toujours d’accueillir des personnes âgées leur permettant d’envisager leur fin de vie, dans la sérénité, la dignité et le respect.

 

Rédaction : Sœur Madeleine Bouttier, octobre 2020

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